Ceux qui me connaissent
bien, en principe, savent de qui je parle. Sa musique tourne pas mal
en boucle sur mon ordi et mes platines depuis quelques temps déjà.
Avant ça, je connaissais un peu de nom et de loin Señor
Coconut, mais c'est vraiment avec son album Light
Music, sous le pseudonyme Erik Satin, que j'ai commencé à
plonger dedans, à m'y intéresser de plus près. Et là, BIM, grâce
à Discogs, je découvre l'étendue du truc. Une production musicale
étalée sur plus d'une vingtaine d'années, au travers d'une
cinquantaine de pseudonymes différents.
Si certains de ses avatars ne sont que des prête-noms temporaires, le temps d'un morceau ou d'un album - lubies ponctuelles qui parsèment son parcours - , d'autres s'inscrivent sur la durée et développent leur propre tendance. Atom™ ou Atom Heart pour la techno ou l'ambient, Señor Coconut pour les réinterprétations latinos, The Lisa Carbon Trio comme point de fusion entre les deux, pour ne citer que les plus connus, ainsi qu'une foultitude de petits projets satellites.
Si certains de ses avatars ne sont que des prête-noms temporaires, le temps d'un morceau ou d'un album - lubies ponctuelles qui parsèment son parcours - , d'autres s'inscrivent sur la durée et développent leur propre tendance. Atom™ ou Atom Heart pour la techno ou l'ambient, Señor Coconut pour les réinterprétations latinos, The Lisa Carbon Trio comme point de fusion entre les deux, pour ne citer que les plus connus, ainsi qu'une foultitude de petits projets satellites.
Attendez-vous à être trimbalés sur un spectre large,
allant de l'easy listening aux expérimentations les plus loufoques.
Avec souvent une touche d'humour ou de causticité bienvenus (MP3
- Moral Poverty Three, Message to the Consumer, etc.), Uwe
se joue des étiquettes et nous prend par surprise, gommant les
frontières entre l'électronique et l'acoustique, sampler sous le
bras, bimbo latine sous l'autre. Reprendre, par exemple, les
classiques
de Kraftwerk sur des trames cumbia,
merengue
ou cha-cha-chá,
j'ai trouvé ça osé.
Et en même temps, lorsqu'on sait de lui qu'il
est Allemand, exilé à Santiago du Chili, on comprend mieux toute la
symbolique de la démarche. Et surtout, on comprend pourquoi sa
musique est à la fois si allemande et si latine. Cette ambivalence
lui vaut d'ailleurs d'être régulièrement sollicité pour des
remixes (Depeche Mode, Martin L. Gore, Cesaria Evora, Merzbow, Jamie
Lidell, Plaid, etc.). Et, comme si ça suffisait pas, Schmidt gère
son propre label, Rather
Interesting, s'occupe lui-même de la création des pochettes
des ses albums, sors vos poubelles et recoud vos slips troués. Non
bon peut-être pas les deux derniers. Ça ne m'empêche pas de penser
que ce gars a une parenté certaine avec Vishnou... En tous cas, vous
voilà bien occupés pour les semaines et les mois à venir. Pour ma
part, je n'ai pas fini d'explorer toute son immense discographie.
Mais je continue, encore et encore...
Extraits :
Lisa Carbon - Space Oddity
Señor Coconut And His Orchestra - Around The World
Atom Heart - I See More Than You Do
Atom Heart - Lightfast
The Roger Tubesound Ensemble - Wurlitzer Price
Naturalist - untitled 10
Lassigue Bendthaus - Ashes To Ashes
Une enquête rétro-musicale menée par l'Inspecteur Harensky.
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