Enquête musicales réalisées par l'Inspecteur Harensky

La production musicale actuelle, pléthorique, nous plonge dans un flot incessant de nouveautés faisant qu'on passe souvent à côté de sorties essentielles. Certaines œuvres, aussi, ne prennent leur saveur que dans le temps. À l'heure où tout s'accélère, où le mélomane est pris dans un tourbillon incessant de nouvelles productions, il me semble essentiel de regarder en arrière et de prendre le temps de (re)découvrir certains albums ou artistes qui méritent mieux que de finir en compost, recouvert quotidiennement par la frénésie créatrice. Ces chroniques anachroniques au format court n'ont pas vocation à entrer dans le détail -s'agissant le plus souvent de sorties déjà commentées-, mais plutôt à mettre le doigt sur un album, un artiste ou un label, depuis déjà relégués au rang de vieilleries. Mais après tout, si vous ne l'aviez pas déjà entendu, c'est que c'est nouveau pour vous, non ? Et si vous le connaissiez déjà, peut-être n'avez vous pas pris la peine de bien l'écouter ? Internet et votre curiosité feront le reste.

samedi 20 juillet 2013

Alphacut & Cie


J'ai connu le label Alphacut à ses débuts, vers 2003/2004. À cette époque, déjà, ACR correspondait bien à mes envies de drum'n'bass affranchie et innovante, parfois un peu plus expérimentale. D'emblée, vinyles colorés, samples bouclés (et dans le tempo) à la fin de chaque disque, s'imposent comme marque de fabrique, à la fois distinctive et qualitative.

ini.itu


fait partie de ces labels dont chaque sortie est un must have pour tout collectionneur de musiques expérimentales. Un artwork soigné, avec une cohérence sur la durée, incluant souvent posters et autres inserts graphiques. Il est question de vinyle bien sûr, format exclusif et limité à 250 exemplaires de chacune des douze sorties référencées à ce jour. Parlons du contenu musical à présent. Ini.itu, pour reprendre ses termes, est une niche auditive autour d'expérimentations électroacoustiques aux effluves asiatiques, brassant l'univers vaste de l'ambient et des musiques concrètes.

vendredi 19 juillet 2013

Acustic - Welcome


Voilà qui fait partie de ces petites sucreries inattendues que j'ai dénichées au hasard d'une session shopping sur Discogs. Les achats en ligne (ainsi que nos budgets lumpen-prolétariens) nous poussant à optimiser les frais de port, on en vient rapidement à considérer que payer un disque moins cher que son acheminement ne vaut pas trop le coup, alors, pourquoi ne pas se faire plaisir en élargissant la commande avec trois ou quatre autres références pour diluer le prix ?

Uwe Schmidt



Ceux qui me connaissent bien, en principe, savent de qui je parle. Sa musique tourne pas mal en boucle sur mon ordi et mes platines depuis quelques temps déjà. Avant ça, je connaissais un peu de nom et de loin Señor Coconut, mais c'est vraiment avec son album Light Music, sous le pseudonyme Erik Satin, que j'ai commencé à plonger dedans, à m'y intéresser de plus près. Et là, BIM, grâce à Discogs, je découvre l'étendue du truc. Une production musicale étalée sur plus d'une vingtaine d'années, au travers d'une cinquantaine de pseudonymes différents.

The Flashbulb - Kirlian Selections



Benn Jordan pour les intimes, The Flashbulb est un personnage assez controversé. Capable du meilleur (l'album dont je vais vous causer) et, je n'irai pas jusqu'à dire du pire (j'ai trop de respect pour lui), mais en tous cas du bof bof. Ceux qui suivent de près ou de loin mon activité de dj savent que mes mixes contiennent assez souvent des morceaux du bonhomme. Bon, évidemment, ça ne vaut pas pour caution absolue, loin s'en faut. Benn Jordan a fait des trucs pas terribles, certes, mais j'ai tout aussi souvent honte de certains de mes vieux mixes. Je les laisse en ligne pour l'histoire plus que pour l'ego. 

Dj Hidden - The Words Below


(ADN118 - CD - 2009)

Les vinyles du néerlandais truffent depuis des années les bacs des dj's amateurs de grosse drum&bass dark et industrielle. Et pour cause : Hidden est sans doute le plus productif dans ce genre sur la dernière décennie. Et qualitativement, surnage au dessus du lot. Avec The Words Below il délivre une pièce maîtresse, venant à point rappeler que les musiques dures savent aussi être d'une certaine façon douces.